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“J’ai une peur bleue d’à peu près tout dans la vie, sauf de monter sur scène”

 

C’est sur ce paradoxe que se fonde la musique des Monkey To The Moon. Une musique fatalement fragile, comme une vive douleur, qui s’exprime de façon abrasive et mordante, puis qui prends parfois la forme d’une pop assumée, chantante, ironique et subitement détournée. Mais c’est souvent par des lentes et hypnotiques ambiances qu’elle se concrétise : la voix surgit alors, telle une lame de rasoir fragilisant une corde tendue dans le vide. Cette corde d’une basse, parfois obsédante, souvent percutante et toujours mouvante.

 

Il suffit d’imaginer ce que donnerait le mariage entre Elliott Smiths et Liam Gallagher : de la pure mélancolie à l’ivresse dépressive secouée par la rage jusqu’à cette volonté d’en découdre, là, maintenant. Ainsi, de superbes mélodies émergent de cette opposition de style. Jamais faciles, toujours belles et subtiles, elles sont le vecteur d’idéaux, de rêves brisés.

 

Formé il y a maintenant 3 ans, le désormais quintet a bougé, s’est cherché. Déraciné, d’un peu partout et de nulle part, faussement Parisiens s’il en est, plus Normands que Chartrains, c’est par la conquête lunaire que les 5 jeunes hommes s’établissent dans un pays ou la provenance géographique n’est en rien significative d’une esthétique. Ces différents lieux ayant pour point commun la grisaille et l’ennui, est-on alors si éloigné de l’Angleterre de Morissey et Thom Yorke ? Ainsi, d’un mutisme nourrit par l’alternance de l’angoisse et de l’ennui, chanter s’impose comme une évidence quand on est incapable de communiquer autrement.


Et si aujourd’hui les choses ont changé, il n’en reste que ces princes singes s’apprêtent à réaliser leur premier album. Album racontant avec sincérité leurs histoires, leurs joies, leurs doutes et leurs maux, qui sont sans doute révélateurs de ceux de leur génération. Si la route paraît sinueuse et semée d’embûches, les Monkeys ont pourtant la naïveté de croire que les belles histoires sont encore possibles. Après avoir écumé les salles parisiennes comme le Bus Palladium ou le Supersonic, le groupe entend bien s’étendre et venir jouer sa musique partout ou le vent le mènera. Qui sait ? Peut-être sur la lune…

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